TY - JOUR AU - Jauffret-Roustide M., PY - 2016/12/15 Y2 - 2024/03/28 TI - Quels sont les différents modèles de RdRD ? Quelle place la RdRD doit-elle avoir dans l'ensemble des interventions et dans la politique des drogues et des addictions en France ? In : Audition publique à l'initiative de la FFA "Réduction des risques et des dommages liés aux conduites addictives", 7-8 avril 2016, Paris. JF - Alcoologie et Addictologie JA - AA VL - 38 IS - 4 SE - Articles DO - UR - http://www.alcoologie-et-addictologie.fr/index.php/aa/article/view/648 SP - 335-347 AB - La réduction des risques et des dommages (RdRD) opère un changement de paradigme qui rompt avec l'idéal d'éradication des drogues pour la société et l'imposition du sevrage pour l'individu, et qui promeut une approche de santé publique. La France se caractérise par un modèle médicalisé, plutôt neutre et intégrationniste de la RdRD, c'est-à-dire centré autour d'une vision biomédicale faisant de la France un modèle en matière d'accès aux traitements de substitution aux opiacés, neutre voire faible car prenant peu en compte l'environnement social et politique du risque en raison du maintien de la répression de l'usage, et intégrationniste car opposant les approches de RdRD au sevrage et à la psychothérapie. Ce modèle français a été efficace sur la diminution de la transmission du VIH chez les usagers de drogues, mais des résultats préoccupants sont à noter concernant les pratiques de partage du matériel d'injection et les difficultés d'accès aux seringues. Des évolutions sont en cours, mais une nouvelle ère de la RdRD est à inventer, avec la mise en place d'un modèle fort qui s'attache à réduire l'ensemble des dommages liés à l'usage de drogues, tant pour l'individu que pour la société, et un modèle gradualiste plus attentif à la diversité des besoins des usagers, intégrant le sevrage et la psychothérapie au cœur de la RdRD. ER -