TY - JOUR AU - Brisacier, Anne-Claire PY - 2019/03/22 Y2 - 2024/03/28 TI - Recours aux urgences pour usage de substances illicites JF - Alcoologie et Addictologie JA - AA VL - 41 IS - 1 SE - Recherche DO - UR - http://www.alcoologie-et-addictologie.fr/index.php/aa/article/view/792 SP - 14-21 AB - <p>Contexte : l’usage de drogues dans la population française a augmenté durant la décennie 2005-2014. L’objectif de cette étude est de décrire les recours aux urgences en lien avec l’usage de drogues dans une optique de surveillance des conséquences des usages de drogues. Méthode : l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies a exploité les données du réseau OSCOUR ® (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences) de 2008 à 2015. Ces données sont les résumés de passage aux urgences issus du dossier médical informatisé du patient constitué lors de son passage aux urgences. Résultats : en 2015, les passages aux urgences en lien avec l’usage de drogues (PULUD), au nombre de 13 161, représentent 1,0 ‰ des recours aux urgences toutes causes confondues. La population concernée est jeune, trentenaire, masculine dans les trois quarts des cas. Entre 2008 et 2015, la part des 25-44 ans a diminué, tandis que la proportion des individus plus jeunes et celle des plus âgés ont augmenté. À l’issue du passage aux urgences, 39 % des individus ont été hospitalisés et 61 % sont retournés à leur domicile. Le cannabis est le produit le plus souvent en cause dans les PULUD en 2015. Il a progressé et a dépassé depuis 2012 les opiacés dont l’implication a diminué. La cocaïne arrive en troisième position. Discussion : la France se distingue des États-Unis, où la cocaïne arrive en tête des substances impliquées dans les PULUD, et de l’Europe, où l’héroïne est en première position. Le nombre de PULUD rapporté à la population est nettement moindre en France qu’aux États-Unis.</p> ER -