Comment organiser/soutenir des recherches et des évaluations multidisciplinaires dans le domaine de la RdRD qui aident le développement des pratiques et tiennent compte des expériences menées à l’international ?

Résumé

Cet article analyse à travers plusieurs exemples la question de l’organisation et du soutien de la recherche dans le domaine de la réduction des risques et des dommages (RdRD). Cette question s’articule autour de quatre volets : les leviers de la recherche en RdRD ; les types d’études les plus utilisées dans ce domaine (les cohortes et les études d’intervention) et l’intégration d’expériences étrangères dans l’organisation ; le soutien de la recherche ; la transférabilité de l’intervention à la pratique courante. L’article explore également les recherches qui ont donné lieu à des changements législatifs, mais aussi la question du retard dans les décisions politiques (cas de la primo-prescription de méthadone en médecine de ville) ou des opportunités manquées en termes de recherche de type RdRD (cas de la cigarette électronique). Il est nécessaire d’établir les priorités et de définir les perspectives de la recherche dans le domaine de la RdRD en tenant compte des conséquences individuelles et sociales de la consommation de substances psychoactives, des interventions ayant déjà prouvé leur efficacité à réduire les dommages associés à cette consommation et de l’évaluation des contextes à haut risque. La question s’articule donc autour de quatre volets qui seront ici développés : les leviers de la recherche en RdRD, les cohortes et les études d’intervention et intégration d’expériences étrangères dans l’organisation, la question du soutien, et le transfert de l’intervention à la pratique courante.