Comment intégrer, dans les pratiques, l’accompagnement et les outils de la consommation à moindre risque ? Une approche non normative du phénomène de la dépendance axée sur le comment et non le pourquoi
Résumé
Certaines personnes en traitement de substitution poursuivent des consommations de substances psychoactives licites et illicites. Ce constat ne remet pas en cause les résultats incontestables des traitements de substitution : consommateurs en meilleure santé, diminution des délits et amélioration globale de la qualité de vie. Ces consommations ne sont pas toutes problématiques, les usagers connaissant la notion de consommation à moindre risque et mettant en pratique les stratégies de gestion de leurs consommations. Les actions de réduction des risques pertinentes naissent des observations concrètes du terrain, doivent répondre à des besoins identifiés et aboutir à des réponses pragmatiques et efficientes. Ainsi, il conviendrait d’impliquer dans les CAARUD et CSAPA les personnes ayant des “expériences vécues” avec les drogues ; de dépénaliser l’usage des drogues ; d’ouvrir des salles de consommation à moindre risque dans les grandes métropoles après étude des besoins et du contexte ; de mettre en place des espaces d’injection dans les CAARUD et CSAPA pour les personnes en difficulté avec la pratique de l’injection, en formant des intervenants à cette approche ; de permettre à certains usagers l’accès aux programmes d’héroïne médicalisée ; de former les professionnels de l’hébergement social aux questions de la réduction des risques et d’expérimenter des lieux d’hébergement et de relogement acceptant cette problématique de l’usage.
Téléchargements
Publié-e
Versions
- 2017-12-18 (1)
- 2017-12-18 (1)
- 2017-12-18 (1)