Dépistage biologique de la consommation d’alcool. Quoi de nouveau ?

Auteurs-es

  • Jean-Pierre Goullé
  • Michel Guerbet

Mots-clés :

Éthanol, Consommation, Marqueur, Biologie

Résumé

Le métabolisme de l’éthanol est principalement hépatique, il emprunte la voie de l’acétaldéhyde. Sa consommation engendre des désordres au niveau des hépatocytes responsables de modifications biologiques indirectes (GGT, CDT, VGM, transaminases...). Ces examens sont classiquement prescrits pour dépister une consommation régulière d’alcool, mais manquent de sensibilité et surtout de spécificité. Ceci explique que de nouveaux marqueurs ont été recherchés. Issus du métabolisme non oxydatif, ils sont quantitativement mineurs, leur part dans le métabolisme de l’éthanol étant inférieure à un pour mille, mais ce sont des traceurs spécifiques de cette exposition. En effet, il a été montré que la consommation d’alcool produisait : de l’éthylglucuronide, après action d’une glucuronyltransférase sur l’éthanol ; des phosphatidyléthanols, sous l’effet d’une phospholipase ; des esters éthyliques d’acides gras, en présence de synthétase d’acides gras ; de l’éthylsulfate, au contact d’une sulfotransférase. Grâce aux progrès analytiques réalisés au cours des dernières années, il est désormais possible de quantifier ces nouveaux marqueurs directs d’alcoolisation présents à l’état de traces dans les milieux biologiques (quelques milligrammes par litre dans le sang, les urines ; quelques picogrammes par milligramme dans les cheveux, les ongles, le méconium).

Téléchargements

Publié-e

2019-09-30

Versions

Comment citer

Goullé, J.-P., & Guerbet, M. (2019). Dépistage biologique de la consommation d’alcool. Quoi de nouveau ?. Alcoologie Et Addictologie, 41(3), 201–209. Consulté à l’adresse http://www.alcoologie-et-addictologie.fr/index.php/aa/article/view/855

Numéro

Rubrique

Mise au point